lundi 5 octobre 2009

mardi 12 mai 2009

" J'aime pas la Musique Glassique, mais ça j'aime bien ! "


Dur dur de définir Philip Glass, qui, bien qu'il soit adulé ou detesté, reste le compositeur vivant le plus influent de notre époque. 

Il n'y a pas à chercher des heures pour trouver du Glass quelque part ; de Muse à Metallica, de Bowie à Elfman, ou encore Dépèche Mode, pour ne citer que les plus connus.


Prendre par exemple Orion aux Dances.


      


Ou encore New Born et le 2nd Mouvement du Tirol Concerto pour Piano et Orchestre.


      



Ou même encore le Piano solo de Corpse Bride et celui de Candyman.


      



Ou bien It Doesn't Matter Two aux Métamorphosis.


      



Cepandant, Glass lui-même, vieillissant, se met à faire du Glass, recyclant de vieux tubes, composant sans vraiment composer, par habitude, ou par ennui, des choses très peu interessantes, voire presques inutiles. 

Parler à quelqu'un de Philip Glass, et il vous répondra sans doute : "do mi do mi do mi do mi do mi do mi..." ou bien "do mi sol do sol mi do mi sol do sol mi do..."

C'est malheureusement ce qui caractérise désormais le style "Glass" et c'est donc ce que les groupes de rock ou bien les compositeurs retiennent de lui ; alors que quand le bonhomme est inspiré, il écrit de grandes choses, des choses brillantes.


Philip Glass n'étant pas un génie précoce, c'est très tardivement qu'il commence à écrire réellement, ne vivant que de petits boulots au départ ; d'où cette anecdote plutôt amusante d'une femme sortant d'un concert, et faisant signe au taxi de venir près d'elle, puis montant dans la voiture et observant le nom du conducteur sur la plaque, lui lance :

"Philip Glass ? Hé ! Vous savez que vous portez le même nom qu'un célèbre compositeur ?!"



Si le Glassounet était mort à 35 ans, il n'aurait laissé que très peu de choses ; certains Glassophiles déçus de son devenir vous diront : "il n'aurait laissé que le meilleur".

Même si, certes, tout n'est pas bon à prendre dans ce vaste choix, je persiste à croire que des travaux récent méritent toute notre attention.

Glass est un compositeur très prolifique, finalement : 22 opéras, 10 concerti, 8 symphonies, une vingtaine de musiques pour théâtre, 10 ballets, des musiques pour son ensemble, etc.. etc..

Au final, peu de son oeuvre a été enregistrée. Et quant aux CD existants, leurs prix sont tout simplement aberrants.

Finalement, que retenir de lui ? Faut-il tout discréditer ? Tout créditer ? Voici une tâche ardue !

 

                                                                                      



Ses musiques les plus accessibles sont celles qui le caricaturent lui-même. Cepandant, on trouve des choses complêtement géniales dans l'oeuvre récente du compositeur ; 

Ses Métamorphosis, pour Piano seul, qui annocent le nouveau style Glass des années 90, oeuvre majeur pour solo keyboard, couplée avec son Mad Rush, d'abord écrit pour Orgue (pour l'arrivée du Dalai Lama à New York en 81)

Son Concerto pour Violon N°1 (qui est en fait le n°2, mais Glass a détruit son premier concerto écrit en 76). Il compose ce concerto pour son défunt père, qui aimait la musique barroque. Un concerto envoûtant du premier au dernier mouvement, qui, pour moi, ne tombe pas du tout dans le pastiche.

Ses 10 premières Études pour Piano, d'une future série de 20. Une partition plus intime que ses Métamorphosis. Avec de très beaux moments, et jamais ennuyeuse.

Dernièrement, une musique de film qui aurait pu tomber dans la parodie du style Glass, mais qui est complêtement transformée par le celluloïd parrallèle à ses perforations longitudinales. Et par son étonnante constante inventivité, (même si Glass, admettant qu'il n'aime guère écrire pour le cinéma, reprend de vieilles reliques pour les réorchestrer. Et même pas par lui, mais par son pote Riesman et son sampleur Muhly) celle de The Hours.

Cette partition reprend entre autre des thèmes de son Opéra Aknathen, qui est un de ses Opéras peut-être les plus accessibles pour les frileux ! Doté d'un Prélude totalement magique.
Je vous laisse chercher d'autres choses par vous-même !! Mais je vous offre ce petit sucre :p Candyman !





écoutez à présent...




Je vous propose à présent un niveau intermédiaire... Et pour faire une douce transition, je vous conseille Songs from Liquid Days, très déroutant, mais très Glassien ; une collaboration avec Paul Simon, Suzanne Vega, David Byrne et Laurie Anderson.

Faisons un bon dans le style, et arrêtons-nous sur ses Quartets, très intimes, une oeuvre très variée et executée avec brio (et avec le Kronos Quartet).

Un autre manège sensationnel : The Photographer, un Opéra de 90 minutes totalement inspiré, de bout en bout.

Itaipu, Une oeuvre vertigineuse, de par son envergure ; là, on est loin de notre Philou et de son ensemble réduit ! (petit plus : on peu la trouver sur disque couplé avec The Canyon, dans la même veine titanesque)

Dans cette période titanesque, on retrouve The Light, première composition d'une série de "Portraits de Nature" pensée pour orchestre symphonique. (petit plus plus, écouter l'étrange Days and Nights in Rocinha).

Je passe sous silence d'autres très beaux moments qu'il vous faudra trouver ! Pour terminer avec Orion, fruit de son travail avec Ravi Shankar, Mark Atkins, Wu Man, Foday Musa Suso, Ashley MacIsaac et Uakti ; une partition extraordinaire. Un Philip Glass inspiré ! Et qui nous transporte ailleurs, tout en restant près de nous. (Je deviens très poétique) 

[avec Uakti, Glass écrit 12 pièces pour ballet qui seront sur l'album Aguas de Amazonia]



écoutez à présent...



Maintenant que vous commencez votre progression Glassique, je vous propose des choses peut-être plus ardue, mais tellement magnifiques. 

Finalement, plus on remonte dans le temps, plus Philip Glass devient inaccessible de prime abord. C'est pour cela que beaucoup le discréditent, Glass devient pour eux, avec le temps, un petit escroc. 

Pourtant, il sait nous surprendre ; Prenez par exemple un travail récent, son Concerto pour Violoncelle, typiquement pas Glassien tout en étant typiquement Glassien. 

Mais écoutez encore The Voyage, the Civil WarS, Another Look at Harmony Pt.4 (un de ses chefs-d'oeuvre), écoutez aussi Satyagraha, Alter Ego, The Juniper Tree avec Robert Moran, a Descent into a Maelstorm, Two Pages, Music in Contrary Motion...

Là, vous serez prêt pour vous attaquer aux gros morceaux tels que : Music in Twelve Parts, Music with Changing Parts, ou bien encore l'Opéra de génie Einstein on the Beach.



écoutez à présent...



_       _      _     _    _   _ ____ _  _   _    _      _       _




Bientôt j'vous parlerai de ce qu'il vaudrait mieux oublier ^^

Allez, Glass, passe nous un bon coup d'Phil !


Je ne suis pas déçu pour autant de ce que devient Glass, ça m'amuse en fait. Je le comprends. Il y a tellement peu de concert pour les musiques de Films, qu'écrire pour le cinéma serait de la musique perdue ! Alors il préfère recycler. Et quand il ne recycle pas, il écrit des choses totalement inutiles, n'écoutez surtout pas Neverwas, c'est une perte de temps. Et ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres.

Mais comme il le dit si bien lui même ;

Philip Glass dit :
  Il y a des tonnes de musiques dans le monde. Vous n'êtes pas obliger d'écouter la mienne !


____

PS : Pour les Mégafans comme moi, Philip sera aux Nuits de Fourvières le 30 juin, avec Patty Smith, voilà ! Mais, je pense que vous le savez déjà !...

Ouverture

Logiquement, c'est l'Ouverture - d'un Opéra par exemple - qui donne un aperçu de tous les thèmes qui seront joués lors du dit Opéra. 

Mais, en fait, je sais absolument pas où je vais aller avec ce blog.

Alors, c'est un Ouverture qui va Ouvrir, certes, mais qui dévoilera pas grand chose, et pas même les musulmanes.